Bien qu’étymologiquement myxomycètes signifie ‘champignons gluants’ et qu’ils sont étudiés par des mycologues, les ‘myxos’ ne font pas ou plus partie du règne fongique. Ils sont de nos jours classés parmi les protistes qui regroupent tous les eucaryotes qui ne sont ni des plantes, ni des animaux, ni même des champignons. Ces êtres unicellulaire ont la faculté de se déplacer de quelques centimètres par heure lorsqu’ils sont au stade de plasmode qui correspond à une masse gélatineuse plus ou moins compacte. Sous cette forme qui nécessite une forte humidité ambiante, les myxomycètes se nourrissent en phagocytant les bactéries, les champignons et divers autres débris organiques qu’ils croisent sur leurs chemins. Un peu plus tard, pour la reproduction, le plasmode se fixe puis se métamorphose en myxocarpes. Pour la majorité des espèces ils correspondent à de minuscules structures dont les silhouettes munies d’un stipe et d’une partie apicale sphérique appelée sporocystes ressemblent à de petits champignons. À ce stade ils ne sont plus gluants, leur texture faite de cellulose et de chitine arbore alors de magnifiques couleurs qui ne laissent pas indifférentes.
On rencontre ces petits êtres vivants sur différents supports organiques tels que du bois mort, des feuilles et des brindilles mortes, des champignons, des bryophytes, etc.. À peu près 1000 espèces sont connues dans le monde. Certaines d’entre elles sont courantes et parfois facilement identifiables au stade de plasmode (ex: Fuligo septica, fig 1) ou au stade de myxocarpe (ex: Lycogala epidendrum, fig 2). Cependant pour l’ensemble des espèces l’identification de manière certaine nécessite d’attendre le développement et la maturation de ce dernier afin d’en observer le péridium, les spores et les autres éléments nécessaires à la détermination. Au départ le choix concerne même la forme du myxocarpe, selon l’espèce observée il peut être appelé sporocarpe, plasmodiocarpe, pseudoaethalium ou aethalium. La silhouette qui regroupe le plus grand nombre d’espèces et que l’on observe le plus souvent est en forme de sporocarpe.
Voici à quoi correspondent les autres silhouettes :
Ci-dessous, voici quelques espèces que j’ai pu identifier dans notre région :
Et ici des myxocarpes immatures :
Comme je débute dans l’identification des myxomycètes, j’ai la chance de recevoir l’aide de Bernard WOERLY, véritable expert dans ce domaine. Il confirme mes déterminations et m’aide à identifier certaines espèces.
Si vous aussi vous souhaitez en apprendre davantage sur ces petits êtres vivants, voici son site internet :
Daniel
Très très intéressant merci à vous
Gérard uldry
Stemonis thyphina ou arcyria cinerea jeune. Difficile non?
Florent
Bonjour Gérard,
vous voulez probablement parlé du Stemonitopsis typhina non mâture qui figure en photo !?
Toutes les espèces non mâtures exposées sur mon site, ont été identifiées avec certitude une fois que les myxocarpes ont mûri.
Parmi les nombreux myxomycètes, S. typhina fait tout de même parti de ceux que l’on peut identifier assez facilement avant la maturation. Par contre j’ai beaucoup moins d’assurance pour tenter de mettre un nom sur un Arcyria non mûr.
Bien à vous.
Florent Boittin