Dans la série ‘les champignons de la Manche’ je vous présente cette fois-ci des champignons qui n’arborent pas de couleurs vives, qui n’ont pas d’allures extravagantes et qui ne sont pas spécialement comestibles mais qui chaque automne et jusqu’au début de l’hiver savent tout de même se faire remarquer par leur abondance ou parfois par les ronds de sorcières qu’ils forment. Certaines espèces telles que le clitocybe nébuleux Clitocybe nebulosa et le clitocybe inversé Lepista flaccida sont en effet très communes, leurs sporophores apparaissent en troupes plus ou moins grosses et ordonnées selon l’emplacement du mycélium sous le sol.
A ce propos, les deux principaux facteurs influençant la progression et la localisation du mycélium étant l’humidité et la nourriture, il arrive donc assez souvent que ces espèces saprophytes humicoles (qui décomposent l’humus) forment ce qu’on appelle ‘des ronds de sorcières’ lorsque le sol est homogène partout (pelouse). En effet comme le mycélium est né à un endroit précis et qu’il va chercher sa nourriture tout autour de lui en s’éloignant de son point de départ, il forme alors un cercle. Dans d’autres milieux les clitocybes s’attaquent directement à litière composée d’éléments plus gros (feuilles mortes, petites branches et brindilles).
Le genre clitocybe compte à peu près 115 espèces dans le monde dont un peu plus de 50 en France.
Un stipe central sans anneau, sans volve et non séparable du chapeau, une chair fibreuse, des lames décurrentes ou largement adnées, une sporée blanche ou pâle et un chapeau souvent en entonnoir sont autant d’attributs qui permettent de reconnaître un clitocybe. L’habitat et l’odeur sont ensuite des critères importants à prendre en compte pour l’identification macroscopique jusqu’à l’espèce.
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