Les tomentelles font partie de ces champignons discrets et pourtant si utiles à nos amis les arbres. Malgré leurs apparences de croûtes solitaires (corticiacés) aranéeuses et ouateuses cachées sous le bois mort, les sporophores sont souvent accompagnés de leur mycorhizes qui permettent au champignon de vivre en symbiose avec certains arbres environnants. L’importance des tomentelles au niveau des racines est signalée dans de nombreuses études sur les mycorhizes et à ce titre une espèce a même été utilisée en mycorhization contrôlée pour redonner de la vigueur aux noisetiers de Byzance et aux tilleuls argentés de la Ville de Paris.
Via leur grand réseau d’hyphes (mycélium) les tomentelles mobilisent les sels minéraux tel que l’azote en tirant profit des débris d’insectes et des autres champignons (par l’action de chitinases). Mélangées à de l’eau, ces substances sont offertes à l’arbre par l’intermédiaire d’un réseau d’hyphes épais entrelacés et reliés aux racines de l’arbre appelé mycorhizes. En échange l’arbre fournit des éléments nutritifs plus élaborés, c’est la symbiose !
A cette explication simple, s’ajoute les dernières découvertes scientifiques qui révèlent un rôle encore plus important formé par le réseau mycorhizien. Il est en effet maintenant prouvé que la plupart des arbres et autres végétaux sont en relations par l’intermédiaire des champignons mycorhiziens et s’échangent des éléments nutritifs et de l’eau à volonté.
Clé des genres :
1a. Hyménophore et spore bleu-violet Amaurodon
1b. Hyménophore et spore de couleurs différentes 2
2a. Hyménophore lisse, spores incolores à brun pâle, sphériques à éllipsoïdales et < 7,5 µm Tomentellopsis
2b. Sans cette combinaison de caractères 3
3a. Ornements sporaux bifurqués 4
3b. Ornements sporaux simples Tomentella
4a. Hyménophore lisse Pseudotomentella
4b. Hyménophore verruqueux à hydnoïde Tomentella
Certaines espèces présentées ci-dessous ont été confirmées et parfois même identifiées par Maurice Gérard (53).
Le genre Amaurodon
Le genre Tomentella
Le genre Tomentellopsis
Le genre Pseudotomentella
LE GOFF
Merci beaucoup ces explications
Françoise Grasperger
Bonjour, Merci beaucoup de partager votre travail.
Françoise Grasperger
Merci
Pascal Ribollet
Bonsoir,
Merci pour ce partage et bravo pour les belles illustrations. C’est vrai que les Tomentelles au sens large sont trop souvent oubliées dans les inventaires et les études naturalistes (y compris par des mycologues !), et ce malgré leur importance en tant qu’espèces symbiotiques. Leur étude est passionnante…même s’il faut s’accrocher.
Florent
Merci !
Oui tout à fait il est parfois très compliqué de les identifier.
Lorsque je rencontre des difficultés je me retourne vers mon ami mycologue Maurice Gérard (Mayenne-53) qui m’a initié à l’étude de ces champignons.